Le blog de atrasaventure

Tous à vos basket le vendredi 27 décembre 2024 à Mortagne sur Sèvre, 

L'ATRAS vous a prévu une Course d'orientation dans les ruelles, cachettes, bords de Sèvre et coulées vertes qu'offre Mortagne sur Sèvre. 

45 balises à valider en 2 heures… il va falloir faire des choix ! sauf si vous voulez éliminez les excès de Noel !

Pour la CO sportive: 

Prévoyez un gilet jaune par participant, une boussole et une frontale.

Pas besoin de matériel de traçage.

A l'arrivée : 1 boisson chaude, 1 boisson et 1 sandwich.

Inscriptions : 20 Euros par équipe de 2 sur le site HelloAsso(chercher « HelloAsso ATRAS La boussole du père noël »)

A Mortagne sur Sèvre,

Départ de la place de la mairie

Course d'orientation pour sportif en milieu semi-urbain

20 Euros par équipe de 2. Inscriptions sur le site HelloAsso et sur place selon disponibilités

45 balises à valider par doigt électronique

Format 2 heures MAX; Les départs se feront entre 19h00 et 21h00.

Les inscriptions pour le format familial seront faites sur place :

adultes : 5 Euros / enfants : 3 Euros

1h30 environ pour trouver 15 balises

Les départs se feront entre 17h00 et 21h00.

A l'arrivée, pour le reconfort et pour tous les formats : 1 boisson chaude, 1 boisson et 1 sandwich.

Le Week end du 2 au 3 juillet s’est déroulé le désormais incontournable Vendée raid dans le paysage des épreuves multisports. Et une fois de plus Laurent et Benoît n’ont pu résister à l’appel du grand bol d’air vendéen.

Le programme promettait d’être spécial car Raid Aventure Pays de Vie fêtait leur dixième édition avec un départ et une arrivée au Puy du Fou.

Comme à chaque édition, un raid book présentant l’enchaînement des épreuves nous est envoyé 3 jours avant. 38 spéciales au programme le tout en orientation, départ à 8h30 samedi, arrivée à 21h dernier délai, 4h de pause et départ à 1h max dimanche pour une arrivée finale à 12h au Puy du Fou : voilà le concept !!

Et bien sûr dernier détail, le raid est infaisable ! Même pour les meilleurs ! Les organisateurs annoncent environ 80% des balises ramassées au mieux pour l’équipe vainqueur et les distances oscilleront entre 180 et 330 km !

Des choix s’imposeront : choix de sections lorsque cela est possible, des choix de parcours et forcement des choix de balises !

Rencontre 2 jours avant pour se caler, préparation du matériel et nous voila prêt pour le grand départ des arènes du Puy du Fou pour une mini CO en relais dans le stade. On aperçoit Patrice qui nous encourage. Lui aussi a un sacré challenge avec la Démoniak !

Impossible de vous relater l’ensemble des épreuves : On enchaîne plusieurs formats de cartes, différentes échelles, des roads book, des parcours allemands. On passera successivement par Chambretaud pour relier la Maha avec un raccourci de maître de Laurent qui nous donnera un net avantage au niveau du temps, canoë à la Bultière, 20 minutes de repas à la forêt de Grasla, Chavagne en Paillers, Lac Papon à la Roche et finish sur la place Napoléon avec une mini CO ordre imposé. On arrive à 20h03 parmi les premières équipes, donc départ à 00h03 !

Première impression : On a fait le choix d’être prudent et de se préserver pour la deuxième journée et la promesse d’une longue nuit. Pas d’erreurs, on ne s’est pas perdu et aucun pépin. Physiquement on a le même constat : « Ben ça va finalement ! Pas trop rincé !». Au classement, notre prudence se voit on est 76e sur 125. On dine avec les Traiphaliens Tommy et Cedric qui ont eu la même stratégie et nos classements sont très proches.

Réveil sans réveil car on se lève avant ce qu’on avait prévu : On n’a peu voire pas dormi ; un peu dur de rentrer dans la carte à 00h30 avec un échelle jamais vu sur une CO : la CO VTT shaker(puzzle) sur quasiment 30 km ! et les épreuves s’enchainent avec le début du dur : Le froid fait son apparition vers 4-5h ce qui nous fera renoncer à la balise à 10 points à la Tricherie(200 m de nage AR). Direction les Herbiers avec CO au Parc du Landreau (20/20 sur cette CO : objectif rempli !) où Ludo nous rend visite. Les pepins techniques commencent à arriver : 2 sauts de chaines…on finira sur le petit plateau ! On rentre aux Epesses avec un bon bout de voie ferrée(massage des fessiers efficace),co cadeau au Tour du Lac des Epesses et on arrive au Puy du Fou sur une CO ordre imposé. On est 66e avec une meilleure journée où on s’est lâché. Mais le classement au milieu est très serré. Nous ramassons 273 balises et ça nous ravit.

On est cuit mais tellement content d’avoir fini ! L’organisation est remarquable jusqu’au bout et le repas de clôture dans un super cadre. Bravo et merci aux RAPV pour ce week end!

Bravo au coéquipier et à bientôt pour la prochaine !

On ne peut que vous encourager à faire ce raid : ambiance et effort garantis !

Benoît et Laurent

LA DEMONIAK

Pouzauges

1er juillet 2023

Afin de borner un peu avant les vacances et ne pouvant pas faire l'ultra marin pour des raisons d'organisation personnelle, je décide de m'inscrire sur la Démoniak à Pouzauges, trail à élimination, sur le même principe que le LDHD.

Je compte faire les 24 tours de 6km700 et 180m de D+ et je vais tout faire pour.

Ma prépa se passe super bien, j'enchaîne les sorties de D+ et les sorties vélo depuis 2 mois maintenant. La forme est là.

Samedi 1er juillet à 15h, Aline et moi rejoignons Ismaël sur le lieu de départ. Ismaël nous attend depuis 13h30 car il est venu direct à la débauche et tant mieux pour nous car il a pu nous réserver une place afin de mettre le barnum entre l'arrivée et le départ donc super bien placé ! On s'en rendra compte au fur et à mesure des tours où les autres concurrents situés un peu plus loin, doivent marcher un peu plus pour rejoindre le départ. Nous partagerons la tente avec Alain David, spécialiste des Backyard avec une victoire de 35 tours à l’île d’Aix et une qualification en équipe de France.

16h50 : nous avons 1h10 pour effectuer la 1ère boucle. Nous sommes un peu moins de 150 au départ. Si je veux aller loin, il faut vraiment s'économiser dès le début donc je prends un rythme cool afin d'effectuer la boucle en 55min. Circuit assez agréable avec une 1ère partie en monotrace ombragé dans un joli bois. Puis petite grimpette avec cordes, passage dans un champ à vaches puis 2km assez roulant pour rejoindre le lac et terminer par son tour, dernière grimpette dans un coteau et descente vers l'arrivée. La boucle me plaît bien. Maintenant il va falloir gérer et y aller par étapes (comme en ultra)

Prochaine étape la tombée de la nuit.

22h00 : départ à la frontale. La nuit est tombée et une pluie fine nous accompagne sur 3 tours. Mr Météo n'avait pas annoncé ça.... grrrr !!! Je suis trempé....

Les jambes sont toujours là, le moral également et avec Ismaël nous enchaînons les tours toujours dans le même timing entre 55 et 56 min.

1h00 du mat : après le 8ème tour, Ismaël s'arrête car il a kermesse le lendemain.

Une ambiance particulière règne sur le camp et la zone neutre ! Les tentes se vident et se replient au fur et à mesure des abandons.

Prochaine étape le levé du jour.

Aline sera au RDV toute la nuit à m'attendre entre chaque tour.

5h00 : le jour se lève. Ce tour est effectué avec Brice en se tapant la discut. Dernier tour avec la frontale. La nuit s'est bien déroulée. Je commence à avoir les jambes dures et le moral qui baisse. J'en touche 2 mots à Aline en lui disant que ça devient compliqué !! Elle me rebooste et me dit que s'il le faut elle me fera repartir avec un gros coup de pieds au c.. !!

8h00 : Le jour s'est installé. De nouveaux abandons me remotivent. Je suis toujours dans mon timing et j'ai même gagné 2-3 min par tours. En effet, moins de bouchons et on peut courir à son rythme ! Là je me dis que je m'arrêterai que si je suis hors délai ! Dans tous les cas, je reprends le départ des boucles....

Prochaine étape 12h (l'heure de l'apéro) 

midi : pas d'apéro pour moi ! Si je boucle ce tour, il n'en restera que 4 soit un peu plus de 26 km ! Une formalité !! Nous sommes alors 4 en course.

Anto m'accompagne sur le 18/19 et 22/23ème tours.

20, 21, 22, 23ème tour : tout va pour le mieux. A moins d'une grosse blessure, je sais que je vais aller au bout.

Départ du 24ème et dernier tour : mon objectif est atteint !! Je vais faire les 24h. Comme je l'avais préciser, je n'ai aucune intention de jouer la gagne ! Alain part sur les chapeaux de roues suivi par Vincent. Je pars tranquille avec Julien. Il me dit que le dernier a été compliqué pour lui. Je trottine tranquillement sur la 1ère montée. Alain ralenti et se met à marcher et se fait dépasser par Vincent qui est accompagné d'un ami. Je rattrape Alain et me dit qu'il a tenté un coup de bluff. Bon ça n'a pas marché ! Arrivé en milieu de parcours, les jambes répondent super bien ! Je regarde mon chrono. J'ai envie de lâcher les chevaux et de finir en moins de 50 min. Allez on tente !!

Plus j’accélère et plus je me sens bien ! J'ai l'impression de partir faire mon footing avec des jambes toutes neuves. C'est fou comment le corps est bien fait !

Dernière descente avant le lac. Il me reste encore un peu plus de 1km et je continue à accélérer. En bas de la dernière grimpette, j’aperçois alors le 1er qui lui entame la dernière descente. Il a trop d'avance et je ne pourrai pas le rattraper mais tant pis, je prend un max de plaisir !

Et voilà l'arrivée ! Aline m'attend avec Anto. Je passe la ligne avec ma chérie en moins de 43 min. Je suis super content.

Et voilà, c'est déjà fini ! Je suis cuit mais que d'émotions durant ce we. L'ultra te fait vraiment passer dans tous les états.

Merci à tous pour vos messages et encouragements.

Merci aux supporters qui ont fait le déplacement. (Ludo, Aimé, Marina, Jérôme...)

Quel plaisir également de recroiser et taper la discut pendant le parcours avec Yohann (vainqueur LDHD Vendée 2023) et divers concurrents du LDHD.

Merci à mes 3 doudous (et Chloé) pour leur présence samedi soir et dimanche matin. C'est aussi ça le sport, de le vivre en famille. (Ou alors les enfants adorent voir leur père souffrir !)

Et BIG UP à Aline, ma supportrice de tous les instants. Toujours aux petits soins et présente pendant plus de 24h à attendre ma vieille carcasse !

Maintenant place à la récup et aux vacances.

Les Hospitaliers : trail que j’avais beaucoup apprécié en 2015 et auquel je voulais retourner. Et bien c’est chose faite en 2022.

C’est avec des collègues d’Angers et de Saumur que je me rend là bas. Gîte à 300m du départ, 2 gars pour nous faire la logistique ; que voulez vous de mieux?

Veille de course, les grands classiques: récupération du dossard, prépa du sac , dernière assiette de pâtes… bref rien de nouveau.

5h dimanche matin: départ donné sous un feu d’artifice, avec une météo très clémente pour la saison, ciel dégagé, température très douce car d’entrée de jeu c’est tee shirt. Les premières sensations sont bonnes , je fais un départ prudent, et je suis bien. La nuit est sympa et le parcours se déroule sans accro jusqu’au ravito ou j’apprends que je suis en 73 eme position et la première féminine est juste devant moi.
Je repart du point d’eau et là c’est le drame : vaguelettes dans les mollets et les cuisses qui durcissent. Je me retrouve au bord de crampes sur l’ensemble des jambes sans savoir ce qu’il se passe. Je me rends très vite compte que mon état psychologique du moment pourrait être le problème principal. Tout ce qui me passe par la tête est négatif et ça rumine sans arrêt sans être capable d’évacuer . Je subis ++ mais j’avance. Les kilomètres passent mais je ne m’en rends pas compte , mais c’est long et je me fais doubler par beaucoup de monde. J’arrive à me détacher du chrono et du classement pour tenter de me rattacher à la course et à son parcours si magnifique sous cette météo et les couleurs d’automne.
Le temps est long et je n’attends qu’une chose : un message de ma chérie. Et nous sommes connectés , fort heureusement , car le message de soutien arrive, je peux même dire les messages; ça fait un bien fou de se changer les idées et de trouver un certain soutien. Et là, au fur et à mesure l’esprit se libère et les jambes vont mieux. Plus de lourdeurs , l’envie arrive , plus d’amorce de crampes, ça va mieux mais je reste prudent. Et cerise sur le gâteau je profite à max du paysage.

La course reprend et nous sommes au 45 eme. On aborde la partie sauvage et technique du parcours et je prends mon pied. Plus j’avance et mieux je suis. Je sors de Dourbie, en route pour Trêves: magnifique. Pas de coup de mou, mes ravitos sont propres, je suis organisé et retrouve ma liberté d’esprit. La difficulté de course arrive: le Saint Sulpice. Ça passe pas trop mal, vivement Cantobre : pour sa beauté mais aussi ses crêpes 😋. Dernière montée, le Roc Nantais, j’ai de vagues souvenirs mais le plus dur est fait. La descente sur Nant se fait sur un bon rythme, avec de la fatigue musculaire mais la foulée me semble bonne. On entend le speaker: c’est bientôt la fin. Je passe la ligne d’arrivée avant la tombée de la nuit. Il y aura au moins un objectif d’atteint. 🤔

Bilan: toujours aussi beau et exigeant sur l’ensemble. Des bénévoles au top, une orga sans accro.

Côté physique : j’étais prêt. Une prépa sérieuse avec un souci professionnel qui sera venu entaché mon psychique bien plus que je ne le pensais.

Mais gros point positif : mon mental: pas d’affole, on prend comme ça vient. J’ai pas trouvé de raisons valables pour m’arrêter donc on continue. 

« On ne s’arrête pas quand on est fatigué, on s’arrête quand on a fini. » : c’est pas de moi mais ça me plait bien, du coup je le partage. 

Place  à la récup et vivement la prochaine.

76kms, 12h39, 3700m de D+-, 237eme place.

Antoine

Arrivée vendredi soir au gite de Russac avec ma fille Apolline, j'attends maintenant le reste de la tribu BIZON. Les clans saint laurentais ROUSSEAU puis BIZON arrivent en soirée. Après installation, petite bière de bienvenue : compétition oblige !

Week-end de l’ascension, départ en famille pour Saint Étienne de Baïgorry, afin de prendre le départ de l’ultra Euskal. Les mensurations ? Et bien c’est selon le prospectus que vous prenez. Ça va de 130 à 133 kms pour 6500 et jusqu’à 8000 m de dénivelé positif. Bref on verra sur place. 
Les filles sont à fond pour me suivre et je suis impatient de prendre le départ. Les dernières séances ont été rassurantes et la forme est présente , la météo annoncée est excellente : les feux  sont donc au vert. 
Route faite, prise de possession du gîte, dossard récupéré, sac rempli; on est jeudi soir et vivement demain vendredi 5h pour le départ. 

La nuit est courte mais bonne, le réveil est bon, ma préparation se fait sans tarder et je me retrouve sur la ligne de départ ou l’ambiance est calme mais où on sent bien les pattes qui grattent.
5h03: c’est parti, le départ est calme, on cherche nos marques et nos places, ça se fait naturellement sans jouer des coudes. 

Première portion de 19 kms: on sort de Saint Étienne et ça monte: 1000m de  D+ d’entrée de jeu. Ça chauffe mais ça passe. Le jour se lève et nous passons dans les nuages. Le rythme est calme et tout va bien. Par contre il ne fait pas chaud dans les hauteurs et le brouillard n’aide pas pour le tracé.

Deuxième portion: on se prend une autre montée et là celle là elle me calme. On va droit dans le pentu et le pourcentage de dénivelé est très très fort. Je monte tranquille mais il me manque quelque chose. Je pense que je me fais un début de déshydratation donc je cherche à réparer au plus vite le souci: je mettrais 2 h pour retrouver la pêche. En arrivant à Ispeguy, Patricia et les filles sont là pour m’encourager: ça fait du bien même si je ne perd pas de temps à repartir. 
Direction les Aldudes, 13 kms à faire en prenant une nouvelle belle ascension et une descente technique. La forme est là même si les côtes sont trop fortes pour courir , mais j’arrive à relancer et les descentes se font bien. Le ravito est là ( enfin), je prend quelques minutes pour discuter avec les filles, le plein du sac et du bonhomme sont fait et c’est reparti pour rejoindre Urkiaga.
15 kms à faire avec en majeur partie de la montée. Mon rythme n’est pas très élevé mais j’ai comme repaire que je ne me fais pas doubler et que je suis toujours avec les mêmes autour de moi donc ça me convient. La météo est bonne et la température est idéale pour moi, par contre dès que l’on est sur les hauteurs : le brouillard est toujours présent et le vent très très fort.

Les ravitos sont bien fournis et je tourne avec essentiellement du saucisson et de la banane. On est au 59 ème et le prochain arrêt sera la base de vie à Urepel. 
 

Cette section se fera sans soucis particulier, j’ai toujours envie et je n’ai pas de douleur. J’arrive toujours à courir dès que je peux et je fait gaffe à mon alimentation. Le temps s’est découvert et j’essaie d’en profiter un max. La base de vie est en vue, Patricia est là pour la dernière fois de la journée, on discute un peu, je me permet une assiettes de pâtes jambon blanc, compote en dessert( grand luxe) et on se quitte, je veux faire un max de kms de jour. 
On est sur une portion de 20 kms pour rejoindre Burgette une nouvelle fois à faire avec une majorité de montée. J’avance et la nuit tombe assez vite, on est dans les bois et la lumière n’y est plus. On ressort les frontales. Dans une montée, en grosses pierres, le concurrent devant moi glisse et en décroche une. Je n’ai pas le temps de l’éviter et la prend sur le coup de pied gauche juste en dessous de la cheville. Ça pique , ce n’est qu’un coup rien de grave. Au km 85, on a fini la montée et c’est reparti pour courir, je m’arrête plusieurs fois pour replacer ma languette de chaussure gauche car elle me gêne. Je verrais plus tard pour voir le problème.
Surprise, nous avons un changement de parcours, enfin de points de ravitaillements. Au lieu de l’avoir au 92 nous l’avons au 88. Ça me permet de m’habiller avec du chaud, car les températures ont bien descendues et le brouillard est revenu. J’en profite pour faire un point chaussures et là je me rends compte du dégât. La chaussure n’a rien mais le pied a ramassé : un beau gonflement au niveau de l’articulation a fait son apparition. Le desserrage de la basket va suffire( pour le moment). La soupe est prise et  c’est reparti. Direction Egantza au 103 au lieu de 101. On a la dernière montée technique et dure du tracé. Je suis un poil fatigué mais ne vois  pas le temps passé : j’avance, j’ai juste cette gêne à la cheville qui est grandissante.

À partir de Egantza , le reste de la course sera un calvaire car je n’arrive plus à courir, la cheville est gonflée et très douloureuse. Les idées  noires arrivent mais je ne trouve pas de raison valable pour m’arrêter: donc j’avance.

Au ravito du 121, le jour est juste levé et rien ne va. Parcours interminable, plus moyen de courir, j’ai mal en continu. Je profite du poste médical pour consulter, application de froid, et d’anti inflammatoire, mais merde, elles ne me disent pas de m’arrêter: donc je repart.

Merci Maria et son équipe médicale pour les soins.

Il ne reste que 2 kms de côtes et 10 de descente. Une broutille. 
j’avance de mine de mine, comme on dit dans les mauges. Il fait chaud, il y a de plus en plus de monde sur le bord et nous nous retrouvons avec le parcours commun avec les autres courses. Je sors de ma bulle et marche un peu plus vite en cherchant les solutions pour me faire les descentes sans trop dérouiller. 
 

Derniers kms, un petit message à la famille, et bizarrement la douleur diminue (sans disparaître, )mais ça me permet de mieux vivre les derniers km.

La civilisation est là, le monde est là, pour le spectacle, plus j’avance et plus il y a de monde et les acclamations se font de plus en plus fortes. Patricia est là, un bisou au passage. Et je profite des derniers hectomètres, sous les clameurs basques, je verse une larme et passe la ligne.

Enfin.

30h05 pour 133,5 kms et 7600 m de dénivelé positif , pas que de bonheur mais quel trail: technique, pentes bien prononcées, des paysages magnifiques, une organisation de ouf, et des bénévoles d’une très grande gentillesse. 
merci à Euskal Raid Association.

Trail que je recommande et que je referais car j’ai un sentiment d’inachevé.

Mais surtout merci à ma petite famille, pour être rentrée dans le jeu, s’être levée à 4h30 et m’avoir suivi toute la journée. 
Maintenant place à la récup et à la réparation et vivement le moment de revivre ces émotions.

Tonio

Trois semaines après les 88 kms du Trail de Pierre qui Tourne, nouveau test sur un format plus court : les 44 kms de Vertou. J'avais bien fait 2 ou 3 fois les précédentes éditions (2015 et 2016 de mémoire), en version défis intégrant la nocturne et les 44, mais sur un circuit totalement différent.

Départ 8h de Vertou, base de loisir du Loiry. Ce nouveau parcours s'annonce bien roulant avec seulement 700m de positif donc dès les premiers kms, le rythme est donné sous les bases de 13-14 kms de moyenne jusqu'à St Fiacre où commencent les petites montées dans les côteaux de la Sèvre. On passe le site de loisir du Pont Caffino à Chateau Thébaud, souvenir de mon raid avec les frères ROY en préparation du raid des chaussées et direction Aigrefeuille sur Maine, le retour circuit au km24. Se suivent ensuite la majorité du dénivelé prévu, avec alternance de montées et descentes assez techniques qui rallient les berges aux vignes surplombants la rivière. Des problèmes de débalisage interviennent ! On se retrouve 5 coureurs à hésiter entre droite et gauche, sachant que la rubalise se trouvait ... à droite et à gauche !! Un bénévole en détresse nous indique le chemin mais surprise, au bout de 400m, des coureurs arrivent d'un autre chemin : ils viennent de faire le "bon" circuit. Bref, on a "gagné" un bon kms de course. Puis une autre portion, même soucis mais cette fois-ci plus de balisage. On décide de filer alors qu'il aurait fallu à nouveau faire une boucle d'environ 800m. Heureusement, nous retrouvons innocemment le balisage sans penser avoir coupé.

Retour au Pont Caffino et longue portion roulante à travers les parcelles de vignes pour rejoindre Vertou.

Au lieu des 44kms, j'ai 42,2 au compteur en 3h39 mais super content d'avoir tenu un rythme moyen de 12-13 kms/h sur les parties roulantes.

(pas de photos pour l'instant de disponible sur le site du TVN)

Départ 5h du mat avec les copains Laurent et Ismaël pour 88 kms de sentiers et chemins dans les Mauges.

La partie nocturne empreinte une grande portion de chemins, champs et zones privés, qui donne vraiment l'impression de revivre nos escapades d'autrefois, lors des grands trails dans les montagnes ou avec le père Steph dans nos côteaux du coin. Je fais les premiers kms avec Ismaël jusqu'au premier ravito mais pour éviter la fraîcheur matinale, je décide de ne pas m'arrêter et laisse mon coéquipier. Puis la boucle de 18 kms nous ramène vers Le Fief Sauvin et je retrouve Béné, ma fidèle supportrice levée au aurore pour me suivre. Ensuite les kms s'enchaînent jusqu'à Montrevault vers le 40ème pour faire la grande boucle qui monte à La Chapelle St Florent pour revenir à Montrevault. La dernière portion de cette boucle est roulante mais fatiguante avec alternance de routes et de chemins à tracteurs mais bon, plus que 18 kms : il fait chaud et les jambes sont toujours là. Que du plaisir ! Puis pour le final, je décide d'accélérer le rythme pour tester la réserve et surprise, tout suit : les jambes, le souffle et la tête !! Passer sous les 10 heures de course ?? Possible mais ne faut pas traîner. Je ne lâche pas et continue à taper dedans. Les sites traversées sont  superbes et surprise, on passe un pont (par dessous évidemment) avec musique métal et spots lumineux : bravo pour l'idée car en plus de rafraîchir les pieds, ça fait super plaisir !

Au bout d'une descente, j'aperçois Béné, venue m'encourager pour aborder le dernier kilomètre. On marche ensemble la dernière montée qui nous amène sur le site mais compétition oblige, un poursuivant arrivant derrière, je finis les derniers hectomètres en courant jusqu'à l'arrivée où m'attendent les cloches, muettes par le nombre incalculable de claques de tous les arrivants des précédentes courses. Temps final : 9h51 pour la 31ème place.

Bref, un super temps, un beau trail local et une super ambiance.

Une énorme pensée à ma Béné pour ses encouragements, son courage (de s'être levée très très tôt) et sa bonne humeur aux ravitos. Gros bisous biche !!

Bravo aussi à Ismaël en 10h32 et à Laurent qui a lâché par manque d'entraînement vers les 60ème kms.

Etant en prépa pour un ultra fin mai, je me retrouve à devoir faire un bon cumul de temps de course et de kilomètres sur ce week-end; une des solutions qui s'ouvre à moi est de participer au trail du champs du loup.

Mon choix se fait donc sur le 23 kms en nocturne du samedi et le 42 kms du dimanche.

Arrivé sur le site, l'ambiance y est bonne car la 8.5 est en cours. Je vais retirer mes dossards et je croise David , notre vainqueur du LDHD Vendée 2022, j'en profite pour prendre des nouvelles et il m'annonce que malgré la pluie des derniers jours: il n'y a pas une flaque sur le parcours de la 8.5, mais je ne fais pas la 8.5. Je le quitte et vais prendre possession du logement. Après un repas léger je vérifie pour la ... fois mon sac; tout est ok et l'impatience commence sérieusement à se faire sentir.

21h approche et nous sommes sur la ligne de départ, l'ambiance y est très bonne, j'aperçois des tètes connues: Cédric , avec qui on était pour l'UTMJ, Marie notre wineuse du LDHD Vendée 2022 et bien d'autres.

Le départ est donné sur un bon vieux ACDC et là ça part très très vite. Mon objectif n'étant pas de faire un chrono , je me laisse glisser dans le peloton et cherche à prendre un rythme de croisière qui va me permettre de rallier l'arrivée sans laisser trop de jus mais sans être là pour faire le touriste non plus.

Le parcours est vraiment sympa: je prends du plaisir et j'ai l'impression que les kilomètres défilent plutôt vite. La première fois que je regarde ma montre, je suis au 18 ème km; je double Marie, qui n'a plus sa belle foulée: elle m'expliquera qu'après avoir chuté elle pense s'être cassé le gros orteil, elle finira tout de mème et sur le podium s'il vous plaît.

Je passe la ligne d'arrivée en 2h36 pour 22 kms et un peu plus de 700m de dénivelé. Le physique est bon et n'ai pas l'impression d'avoir laissé trop de jus pour le lendemain. Après un ravito, une douche: je refais mon sac et je vais me coucher sans perdre trop de temps. Quel bonheur d'être à 50 m du site .

Dimanche matin: la nuit a été bonne et le réveil se fait sans douleur ou sensation désagréable.

7h on retrouve l'ACDC pour le départ, il fait frais avec une petite gelée mais pas de vent . Il fait encore sombre et je vais rallumer mon frontale pour un petit quart d'heure mais le départ est un poil technique donc je ne prends pas de risque. Je retrouve le départ du 23 de la veille: je reconnais pas mal de passage et j'attends la bifurcation pour le 42. Les sensations sont bonnes, je cherche surtout à gérer mon alimentation au mieux. Le parcours est toujours aussi sympa avec les fleurs et les senteurs du printemps, les chemins sont relativement secs et la météo est excellente avec un franc soleil et des températures très douces.

Les kilomètres passent bien: les sensations sont toujours bonnes, les côtes se font bien, pas de soucis dans les descentes et j'arrive à relancer comme je veux mais arrivé au 25 ème, je ressent un coup de moins bien: je pense que j'ai mal gérer mon alimentation solide et je décide de manger un peu plus et de varier les plaisirs.

L'avantage de commencer à se connaitre c'est que je pense avoir bien agis et dans les temps car au 28 ème, les sensations sont revenues, le rythme a baissé un poil mais tout est ok pour finir correctement.

Je passerais la ligne d'arrivée sous un beau soleil en 5h22 avec 42 kms parcourus et avec plus de 1100m de dénivelé franchit.

Bilan: très belle édition de ce champs du loup: merci Chantonnay raid pour l'orga. L'objectif du week-end est atteint avec 64 kms environ, 8h de course et à peine 1900 m de dénivelé, sans douleur ou blessure et en étant capable de reprendre très vite des séances derrière. Il reste tout de même pas mal de travail, nottament du denivelé à faire, les sorties longues à confirmer et la gestion de l'alimentation à peaufiner mais il me reste quelques semaines encore.

Antoine

Sous les premiers rayons de soleil et la petite fraîcheur matinale, je me prépare pour ma 1ère compétition depuis 2 ans (COVID oblige !). Rien de mieux pour se rassurer que de se confronter aux 350 inscrits du 36 kms du Pays de Monts.

8h45 : le dossard est aux épingles et j'attends au chaud dans le camion le départ pour 9h30.

9h00 : marre d'attendre, les jambes brulent d'impatience. Je retourne sur le lieu de départ situé au centre de l'hippodrome pour regarder le coup de pistolet du 6 et 12 kms de 9h00. Et surprise ! Je retrouve Ismaël en tenue prêt à prendre aussi le départ pour le 36 kms, en préparation également du Trail de la Pierre qui Tourne fin mars.

9h30 : c'est parti pour nous pour une première section de 12 kms direction St Jean avec quelques petites bosses dans les dunes mais rien de difficile. Je boucle le tour en 1h02 tranquille. Repassant à l'hippodrome, je double la 1ère féminine et je décide d'accélérer un peu pour "voir" la réaction des jambes. Tout va bien et je remonte pas mal de coureurs du 24 et du 36 en prenant la direction de la Barre de Monts. Au 27ème km, je me focalise sur un concurrent devant moi mais pas de bol, il suit lui aussi un autre coureur qui s'est planté de circuit ! Nous revenons en arrière sur quelques centaines de mètres pour retrouver le fanion jaune indicateur.

Je relance la machine et reprends à nouveau 3 ou 4 coureurs doublés précédemment. Je fixe alors en ligne de mire un gars qui se trouve à quelques dizaines de mètres. Je garde le même rythme : notre écart restera jusqu'au retour à Notre Dame de Monts au 33ème km. A ce moment de la course, nous entamons une longue partie sur la plage d'environ 3 bornes avec la mer à notre gauche et le vent dans la poire. Les jambes sont lourdes mais moins que mon collègue que j'ai enfin rattrapé. Il n'en peut plus et je le motive. Il se câle derrière moi et nous finissons ensemble jusqu'à l'arrivée en 3h05.

Bref : super trail, super parcours en forêt dans les dunes et organisation au top. Je recommande !!

NB : Ismaël avait apporté sa douche solaire made in LEROY