Grand Raid des Pyrénées 2012

1 Septembre 2012, 10:55am

Publié par atrasaventure

Jeudi 23 : départ 8h de Mesnard la Barottiere en compagnie d’ Ismaël, Lionel, Patrice et Stéphane. Apres la journée sur les autoroutes, nous voici arrivés à Vielle Aure au camping où nous attend Arnaud et sa petite famille. La tente et le bivouac sont vite montés pour partir récupérer nos dossards et faire vérifier nos sacs.

Au retour, une agréable baignade dans la piscine du camping nous délasse malgré des visages anxieux. Pendant la préparation du dîner local typique (pâtes bien entendu !!), chacun contrôle et remplit son sac à dos.

Nous aurions bien continuer dans un compte rendu global mais l’ultra du lendemain ne nous le permettra pas !

- Vendredi 7h : départ avec 2 heures de retard pour éviter les rafales de vents de 100km/h au Pic du Midi. J’aborde la première ascension très doucement. D’ailleurs, je me retrouve coincé dans plusieurs rétrécissements avec de nombreux traileurs. Le Col du Portet se monte bien et j’aperçois Arnaud devant. Apres quelques échanges amicaux (tapes au cul, embrassades, échanges de numéro …), je commence ensuite la petite descente puis la bonne montée vers le Col de Bastanet. Dur dur : les jambes souffrent. Nos côtes Vendéennes me manquent !! Bref, je surmonte cette ascension avant de redescendre vers Artigues où m’attendent Patrice et Stéphane tout souriant, prêts à repartir du ravito.

- Pic du Midi : les choses sérieuses commencent avec le point culminant des Pyrénées : une succession de terribles dénivellés sous un soleil de plomb. J’aperçois Stéphane qui m’attend sous l’ombre du rocher. Nous continuerons la montée ensemble pour atteindre le Pic à quelques minutes de la barrière horaire. Puis descente vers Villelongue en passant par quelques petits cols, Hautacam et de magnifiques lacs. Je veux essayer de gagner du temps sur la barrière horaire en augmentant la foulée : je perds Stéphane à ce moment.

- Villelongue : apres changement de chaussettes, crèmage à la Nok et bonne soupe (mais sans claque derrière les ...), me revoilà parti pour l’ascension du Cabaliros, le plus fort dénivellé positif de la course. La nuit tombe et le rythme est super bon : je double un grand nombre de concurrent mais la dernière partie s’avère très difficile mais finie enfin !! Vivement la descente !! Hélas, cette descente s’avère très technique et traumatisante pour mes pieds. Une sensation de brûlure commence à se faire sentir et ma démarche est plus proche d’un canard que d’un coureur. Ma hanche droite me fait souffrir à chaque pas. Vivement Cauterets !!

- Cauterets : descente très technique interminable et terrible. Toujours en vu la station mais impression de jamais s’y rapproché.

- Col du Riou, ascension tranquille. Je préfère les montées moins traumatisantes que les descentes pour mes pieds. L’impression que ma peau se dérobe sous mes pieds augmente progressivement. Le soleil réapparait timidement, associé aux nuages bas montagneux. Je marche plutôt dans la descente qui nous conduit vers Luz Ardidden puis le deuxième gros ravito d’Esquieze. le tournant de l’épreuve.

Les pieds, la hanche, le moral, alouette sont dévastés par la douleur. J’apprends qu’Arnaud et Stéphane ont abandonné mais que mon petit frèro est toujours en course à environ 1h30 devant. Cette nouvelle ainsi que mon appel à ma petite famille me remotive à reprendre la route en me disant que ce ne pourra pas être pire !

- Donc c’est parti pour l’avant dernière difficulté : le col de Barège et ses longs chemins de rochers !! On a l’impression de revenir en enfance quand nous sautions de rochers en rochers sur la Sèvre Nantaise sauf que la forme était meilleure !

Il faut pourtant arrivé avant la nuit pour éviter les risques d’entorses ou de foulures dans ces maudits rochers. La montée est longue et la descente vers la cabane de Lude aussi difficile.

- Dernière ascension vers le Col de Portet : la montée se passe sur de vrais chemins en terre (enfin !) et le soleil commence à se coucher. J’atteins le dernier ravito avec un super moral. Je reste à peine 1/4h, le temps de manger une petite soupe et de mettre ma frontale. Et plus qu’une quinzaine de kms sous une pluie fine. Je me fond dans un groupe pour descendre les pistes vertes car ma lampe n’est pas assez puissante pour bien voir le sol jalonné de caillasses et les balises fluo. Cette portion est différente de 2009 et bizarremment, on a toujours l’impression que c’est le dernier chemin avant la route communale qui nous emmène dans le bourg de Vielle Aure. Donc après des chemins humides, des routes, des chemins, des passages en forêts, voici la fameuse route synonyme de délivrance. Après un petit coup de fil à Béné, je m’élance (c’est un grand mot après 42 heures de course) vers les lumières. J’aperçois des frontales : c’est les gars qui sont venus à ma rencontre. Merci les gars : ça réchauffe le cœur et enfin la ligne d’arrivée vers 1h10 pour obtenir le tee-shirt Finisher ô combien symbolique !!

Nous prenons les sacs de ravito, un bon sandwitch de fromage, une bonne douche et la fameuse galette au fromage de Stéph et ensuite repartis vers 3h attendre Ismaël qui doit arriver de ses 80 kms. Puis gros dodo !!

Retour chez nous avec de nombreux arrêts où notre démarche de pingouins ne passe pas inapperçue !!

Merci aux organisateurs du GRP, merci aux copains de l’ATRAS par leur soutien et un grand merci à mon frèro Patrice. Je suis fier de sa performance autant physique que mental et fier d’avoir fini cet ultra avec lui. Ce restera dans ma mémoire au même titre que les Raids des Chaussées effectués ensemble.

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Bapt

11/09/2012 14:56

Dis donc Fred, elle a l'air ravie de te voir la bénévole...Tu lui as sûrement raconté une de tes fameuses blagues...Sacré Fred !

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sam

07/09/2012 07:32

la team bizon est de nouveau réuni et l'élève a dépassé le maitre. en tous cas félicitation a tous et ça donne envie de se le tenter ce grp.tu as raison fred, nos "montagnes" sèvriennes restent notre plus beau terrain de jeu.

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Vincent

03/09/2012 22:28

Le classement est secondaire, le chrono encore plus dérisoire... et de toute façon on ne s'en souviendra plus, par contre, il restera les émotions qui elles ne s'oublient pas. On a pris du plaisir à vous suivre devant notre écran. On prend plaisir à te lire Fred. Bravo à vous tous ! Vincent

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pat

01/09/2012 13:07

Merci frangin, ça me touche énormément !!! J'ai eu de bons conseils d'un finisher du GRP 2009... Un grand merci à Arnaud, Lionel, Stéphane, Fred et Ismaël, sans oublier Sylvia et les enfants, j'ai passé un excellent WE en votre compagnie !!

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