Endurance Trail des Templiers 2017

25 Octobre 2017, 16:21pm

Publié par Pat

Jeudi 19 octobre 2017. Direction Millau où je prendrai le départ de l'Endurance Trail (100km et 5000m de D+). Fred devait être de la partie mais ne courra pas car blessé. Il descend avec moi et fera mon suivi. Après le retrait des dossards, nous cherchons un coin tranquille pour dormir dans le camion.On est à 200 m du départ. Préparation du sac, repas et grosse pizza pour Fred puis dodo. La nuit sera courte car départ à 4h15. Réveil à 3h, j'ai bien dormi. Petit déj habituel et direction la ligne. Il y a déjà du monde et à ma grande surprise il n'y a pas de SAS de départ. Sous l'arche de départ, je retrouve Fab, un copain de la Brigade, que je n'avais pas revu depuis 15 ans. Le trail sert aussi à ça !! C'est cool, et suis super content de le revoir...

Millau – Rivière sur Tarn (km18) : Le départ est donné à 4h15 sous la musique et les fumigènes. J'essaye de rester bien placé car je n'ai pas envi de me retrouver dans les « bouchons ». L'allure est soutenue (13km/h) sur les 1,5 km de route et la 1ère côte de Carbassas arrive très vite. Je trotine sur la 1ère partie et j'aperçois pour la 1ère fois Fred dans le village. C'est le début de course et je gère la montée. La descente jusqu'à Aguessac se fera en gérant les glissades. En effet, la pluie des jours précédents aura rendu le terrain glissant. Durant cette descente, je me ferai doubler par la 2nde féminine, et je pense qu'elle se souviendra de moi.... En effet, lors de la descente, j'ai perdu l'équilibre lors de mon rétablissement, et alors qu'elle me dépassait, je lui ai mis un « bourre pif » !!! Arrivé à Aguessac, je retrouve Fred et me fait rattrapper par Yoann. Nous faisons quelques hectomètres ensemble et arrivons même à perdre le balisage, on ne peut pas tout faire discuter et rester concentrer. Il est trop rapide pour moi alors je le laisse partir. Ravito de Rivière sur Tarn, je rempli ma flasque, mange 2/3 trucs et tucs et cherche Fred !! Personne en vue, tant pis, je repars il devait me donner mes bâtons pour la suite. Je sors de la salle et le croise en VTT. A quelques secondes prêt on se loupait. Je récupère mes bâtons.

Rivière sur Tarn (km18) – Mostuéjouls (km 34,5) : je recroise Fred à Boyne et emtame la boucle qui me ramènera à Mostuéjouls. Nous passons au pied d'une falaise éclairée et d'un château. C'est toujours la nuit et je préfère faire attention où je mets les pieds. Le jour commence à se lever. Lors de la descente vers le second ravitaillement, je double un coureur qui a du se faire une cheville. En effet, il boite et s'aide d'un bout de bois de fortune. Je lui propose mon aide mais refuse. J'apprendrai après qu'il s'agissait de Sacha Devillaz qui était dans le groupe de tête jusqu'à ce qu'il se blesse. Arrivé au ravitaillement, je donne ma frontale à Fred pour qu'il lui remette un coup de recharge... En effet elle commençait à donner quelques coups de fatigues et si je dois la remettre je préfère être sûr de la charge !! Mostuéjouls est aussi le lieu du départ de l'intégrale des causses qui est parti à 6h50 où 4 de mes collègues ont pris le départ. Vais je les rattraper ?? Rapide ravito, petit coucou à La Trouille et tiens Thierry Breuil dans les spectateurs (il a gagné les Templiers en 2009, plusieurs fois champion de france de Trail, il est également chef de produit Kalenji).

Mostuéjouls (km34,5) – le Rozier (km 43,5) : Plus trop de souvenirs de cette partie. A part que lors d'une descente, mon bâton ricoche et vient se coincer entre mes cuisses. Chute évitée de justesse !! Je m'en sors avec une petite frayeur et un bâton tordu.... Fait chier ils étaient tous neufs les bâtons !!! Au ravito, je reconnais un médecins urgentiste de Cholet, je discute 2 min puis repart !!

Le Rozier (km 43,5) – Le truel (km 51) : Après la montée du Rozier, on se retrouve sur le plateau, où 2 clients nous filment avec leurs drônes. Le paysage est magnifique et on a le droit également au ballet des rapaces au dessus de nos têtes. On se croirait au puy du fou, dis donc !!

Le Truel (km 51) – Saint André de Vézines (km 62) : J'arrive à Le Truel (village de maçon ??!!, dédicace à Lolo) où je rereretrouve Fred. Je commence à être dans le dur mais à ce stade de la course, c'est pour tout le monde pareil !! Ravitaillement simple en eau, descente jusqu'à la rivière puis petite montée bien difficile en single sur tapis de feuille. Beaucoup de coureurs accusent le coup. Ca me motive.....

Saint André de Vézines (km 62) – La roque ste marguerite (km 70) : là je décide de me poser un peu plus longtemps au ravito. Et là les accompagnants sont tolérés comparés aux autres ravitos. Fred est aux petits soins... Il me trouve une chaise, massage, remplissage des flasques, petites soupes, petit taboulé, divers conseils pour la suite de course : « 1 balisto + 1 barre de céréale dans 5km puis 1 balisto dans 10 bornes..... » Ok ?? car après se trouve la grosse portion sans ravito ; j'ai rien compris et de toute façon je ferai ce que je veux.... !! Je repars après 10/15 min. Je rerereretrouve Fred après 2km car erreur, ce n'est pas pour tout de suite la longue portion. Il fallait qu'il m'avertisse !! Les balistos attendront !!! Au top le frangin... !! Je commence à doubler les derniers concurrents de l'intégrale des causses.

La roque ste marguerite (km 70) – Pierrefiche du Larzac (km 74) : pas trop de souvenirs sur cette partie. Je me pose 5 min au ravito. Et tiens Fred n'est pas là !!! Je lui envoie un message au cas où il décidait de monter et me louperait. Il me répond que c'est le bordel pour y aller !! Je repars sans perdre de temps.

Pierrefiche du Larzac (km 74) – Massebiau (km 91): voilà la grosse partie où il va falloir gérer sans ravito. A la sortie du ravito, je croise des têtes que je connais. Les gars de Doué avec Freddy venus en force et je double Quentin. Il s'est tordu la cheville, ça va être difficile mais il va finir. Puis 30 min après j'arrive à hauteur d'un coureur dont l'allure et la veste craft me font penser à la Desch. Bingo, c'est bien lui!!! Il me dit qu'il est dans le dur depuis un petit moment. Je l'encourage et lui donne RDV sur la ligne. Le parcours est interminable et j'attends le ravitaillement en eau avec impatience. Le moral baisse également. J'aperçois au loin le tshirt jaune de fred. Ah y est le ravito en eau arrive !! Eh non, fausse alerte il reste encore 5km.... Fred est juste venu à ma rencontre. Il me motive et cours derrière moi. Quelques petites montées, après sur le plateau et on attaque la descente sur un chemin plein d'eau et boueux ! Il est toujours en train de causer et de m'encourager... Je suis partager entre lui mettre un coup de bâton ou courir plus vite... Mon bâton étant déjà tordu, le choix est rapide.... !! Et puis, j'avais l'impression de me voir avec Aline.... C'est toujours plus facile quand on est en pleine forme... Désolé ma chérie, je comprends maintenant que ça peut être gonflant !! LOL

Massebiau (km 91) – Le Cade (km 94) : Voilà, le dernier ravito en eau. Je me passe la tête sous le robinet (d'où la photo...) Fred me remet ma frontale dans le sac... On ne sait jamais, une défaillance est vite arrivée. Dernière montée !!! je repars du ravito en eau à bonne allure. Je double pas mal de concurrent dans la côte du Cade. Elle n'est pas si difficile que ça par rapport à ce que j'en avais entendu dire.

Le Cade (km 94) – Millau (km 100) : je repars du ravito rebooster comme jamais. C'est maintenant sûr, je vais arriver avant la nuit !! Après une petite pause pipi, je reconnais le crâne de Jonat au loin. Eh oui, c'est bien lui !!! Nous échangeons quelques mots et je reprends ma course. Les jambes sont supers bonnes et répondent bien. Petite descente pour remonter à la grotte du Hibou. Je suis un coureur avec sa frontale et à la sortie de la grotte je rerererecroise Fred qui m'attendait. Il fera les 2 derniers km en me suivant, me filmant et en téléphonant à Aline pour la prévenir. Plus que 1km , on entend la sono, j'accélère encore le pas.. C'est con, mais je suis en pleine forme..... Ma course commence réellement mais c'est l'arrivée !! Il me manque des km !! Dernier virage et dernières bosse avec 5-6 escaliers. Les collègues sont là et le frangin toujours fidèle au poste. Je passe la ligne en 14h13.

Il fallait noter les Templiers à mon CV, c'est chose faite. Je voulais aborder la course en tapant un peu dedans pour voir ce que je valais. Le but étant de rallier l'arrivée avant la nuit. Toujours cette partie entre le 50ème et le 80ème où je suis dans le dur mais une fois passé, j'ai des jambes de malade. Les descentes sont aussi mon point faible mais je me crains et ne veux pas me blesser. Il faudra faire avec maintenant et en général, les coureurs qui me dépassent dans les descentes, je les rattrape dans les montées. Format un « peu court » pour moi mais j'ai pris énormément de plaisir à courir et de partager ces moments avec Fred. Le seul regret est peut-être d'avoir été trop concentré sur la course et de ne pas avoir profité assez des magnifiques paysages des Causses.

Un grand merci à Fred pour son suivi, ses encouragements, ses blagues (même pourries). J'espère qu'il s'est autant éclaté que moi malgré la frustration de ne pas courir. Ca faisait lonftemps que l'on avait pas partagé de bons moments sportifs ensemble. A refaire !!!

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